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Projet d’Ecopôle sur la commune d’Aups /

Courrier adressé aux maires des communes de la CCLGV le 11 Avril 2025

Le projet d’Ecopôle présenté par la Société Terra 83 sur un terrain communal (bail Mairie d’Aups/ Société De Bresc) à la fin 2024 a suscité une forte opposition de la part des habitants de votre commune et des communes limitrophes. Pour en bien comprendre les tenants et les aboutissants nous nous sommes approchés du Collectif opposé à ce projet qui envisage  » une plateforme de tri, transit, regroupement et valorisation de déchets. Cette plateforme sera constituée de plusieurs zones : – déchetterie professionnelle, transit de matière minérale, déchets du BTP, – transit d’amiante, – broyage de bois et de végétaux, compostage » tel que décrit dans la déclaration initiale.

De nombreuses questions concernant le dimensionnement, les tonnages à traiter, la provenance des déchets sont restées sans réponse d’autant que le Comité de Dialogue mis en place refusait de débattre sur ces trois questions fondamentales.

A ce jour, votre Conseil Municipal a voté une motion contre le projet, mais l’inquiétude demeure. Lors de leur rencontre avec Mme la Sous-Préfète de Brignoles, il a bien été indiqué à la délégation du Collectif anti-Ecopole qu’à ce jour aucun dossier n’avait été déposé et que les services de l’Etat, ne pouvaient pas, à priori, rejeter un tel projet. C’est donc bien, le Conseil Municipal d’Aups, qui, maîtrise du foncier oblige, peut valider un tel projet.

Nous savons qu’un tel projet figure bien dans le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) du Schéma de Cohérence Territoriale de la Communauté de Commune Lacs et Gorges du Verdon*, (SCOT LGV) actuellement à la concertation. Il s’agit de l’Objectif 1-20 « La communauté de communes et les communes s’engagent à poursuivre leur stratégie de prévention et de gestion des déchets, en lien avec les objectifs de développement de l’économie circulaire (Cf. Objectif 3.15).

Les implantations d’équipements de prévention et de gestion des déchets s’orientent en priorité vers des friches artificialisées ou vers des terrains dégradés, en respectant notamment les dispositions inscrites à l’objectif 2.5. Sous réserve du respect des autres objectifs du DOO, les installations de traitement des déchets peuvent être autorisées uniquement à condition de répondre aux besoins de traitement des déchets du territoire… ».

Nous souhaitons que cette notion de traitement des déchets du territoire soit bien respectée.

C’est à cette condition que les habitants de ce territoire pourront peut-être accepter un tel projet dans la mesure où ils auraient la maîtrise du suivi et des contrôles des réalisations.

Ainsi, seuls les déchets en provenance de la Communauté de Communes LGV pourraient être traités.

-Pour les professionnels la création d’une déchetterie avec peut-être une possibilité de créer une ressourcerie.

Dans la mesure où les professionnels ne paient pas directement lors de chaque voyage (il faut qu’ils paient annuellement en fonction de leur déclaration fiscale) pour les inciter à ne pas rejeter ailleurs leurs déchets, et qu’ils puissent avoir des facilités pour décharger (benner directement leurs résidus inertes sur une plate-forme) cette proposition est positive si on limite la zone d’accès.

– Pour la collecte résiduelle communale la création d’un centre d’enfouissement de déchets non dangereux, ne doit pas dépasser un tonnage annuel 10 000 tonnes, bien suffisante pour réceptionner le 1/3 de déchets ultimes qui restera après le tri à la source, le compostage et le recyclage. Ceci à condition que le site choisi a une imperméabilité suffisante (les lixiviats doivent mettre au moins 30 ans pour traverser les 5 premiers mètres sous le dépôt) ;

– Enfin nous sommes totalement opposés à la création d’une unité de transformation de refus de tri en combustible pour chaudière industrielle : il s’agit de créer des CSR (Combustibles solides de récupération) qui sont brûlés dans des incinérateurs – que l’on nomme maintenant pudiquement « chaudières »- ce qui est la plus toxique des installations de traitement de déchets avec des rejets dans les airs de gaz (acides, dioxine, métaux lourds…) Nous avons réussi à empêcher ce type d’installation en banlieue de Marseille et il serait prévu un incinérateur/chaudière à Draguignan dont les gaz viendront se répandre jusqu’au Verdon

Dans cette optique, nous sommes prêts à débattre avec les différentes parties prenantes, élus, population, associations, industriels,