PENDANT les mois d’été, la surfréquentation du lit du Verdon pose de plus en plus de problèmes : destruction de la flore, disparition de poissons comme l’arpron, espèce préservée.
Pour avoir une idée de cette fréquentation, sachez que pour les randonnées aquatiques, en eau vive, plus d’une trentaine d’entreprises viennent de toute la France pour accompagner les touristes, « sportifs », qui descendent la rivière : la préfecture a bien réglementé, pour 8 personnes maximum, le nombre par groupe, et imposé un temps mort de 10 minutes entre chaque groupe.
Pourtant, des comptages du Parc Régional en 2016 ont établi, sur 10 jours, une moyenne de 800 personnes/jour, ce qui ferait – si les règles étaient respectées – des descentes pendant près de 14 heures chaque jour.
Avec deux jours de neutralisation par semaine pour les lâchages du barrage amont, cela donne pour les deux mois d’été plus de 35 000 descendeurs !
Or, lors de notre recours auprès de la juridiction administrative -recours rejeté car nous n’avions pas pu prouver des dégradations irréversibles – les représentants de la profession, modestes, n’ont déclaré que 9 500 « descendeurs » pour toute la saison.
Afin d’apporter un confort de travail à ces « professionnels » du « tourisme sportif », sous le regard bien veillant du Parc Naturel Régional du Verdon, des projets d’aménagements des rives du Verdon sont en cours d’études; ce qui aura pour effet de développer davantage ce genre d’activité et la dégradation de la rivière.