Le Projet de Charte proprement dit, s’appuie sur 3 ambitions qui sont décrites à partir de la page 66: «Agir collectivement face aux bouleversements climatiques, Gérer de manière concertée nos bien communs,» et «Viser un développement équilibré des territoires» et propose 11 orientations déclinées en 36 mesures.
A chaque mesure, sont précisés les objectifs, les dispositions correspondantes, la répartition des rôles, les engagements des signataires de la charte et des partenaires ainsi que les indicateurs correspondants.
Notre analyse de cet ensemble a porté sur la synthèse des 11 orientations et ce, en parallèle avec l’Annexe 6 qui fait le point des engagements de différents partenaires dont l’État.
De très nombreux éléments sont évoqués selon ces thèmes. On peut même dire que toutes les cases sont cochées et que tout le «vocabulaire adapté» est repris. Mais on peut s’interroger sur la réelle capacité qui sera mise en œuvre par le Parc pour s’engager sur tous les axes présentés :
Extraits:
Au regard de ce qui figure dans le Préambule de la Charte page 3: « Les changements climatiques et sociaux en cours ont et auront des répercussions importantes sur nos modes de vie, notre environnement et notre rapport à la nature… les bouleversements à venir viennent questionner cet équilibre précaire et nous obligent à anticiper l’avenir….la période des 2 décennies qui s’ouvre est décisive pour pouvoir réagir….. », nous pensons que les propositions retenues par le Parc pour ce qui concerne les 2 grands thèmes majeurs que sont l’adaptation à l’évolution climatique et la gestion touristique ne sont pas à la hauteur des enjeux.
En ce qui concerne le climat, nous sommes étonnés qu’aucune prescription afin de prévenir les incendies, notamment sur le plan de Canjuers, ne soit proposée.
Pourtant l’incendie du 18 juin 2022 qui a brûlé 1800 hectares n’est pas la seule que nous ayons connu sur le camp militaire :
* en mars 2012 : 1,5 ha détruits
* le 8 Août 2008, 150 ha brûlés ;
* fin juillet 2007 un incendie a ravagé 400 ha de végétation ;
* le 12 septembre 2004, 10 ha de pinède partent en fumée ;
* le 16 septembre 2000, 30 ha de végétaux sont carbonisés ;
* le 9 septembre 1988 , 70 ha de végétation disparaissent ;
* en août 1985 : 3000 ha détruits dont une grande partie sur la commune d’Aiguines ;
* le 3 septembre 1982 : un désobusage qui tourne mal et l’incendie, concernant 1500 ha dure 3 jours et 2 nuits.
Et cette liste n’est pas exhaustive !! En 40 ans, avec ce dernier incendie, il y a eu 10 incendies qui ont entraîné la destruction de 6961,5 hectares ! Et pour 2022, 90 départs de feu ont été recensés!
Aussi, la Charte aurait dû préconiser l’interdiction des tirs, la plupart du temps à l’origine de ces feux, pendant toute la période estivale.
En ce qui concerne la gestion touristique, on peut rappeler que sur le territoire du parc on compte 4,6 millions de visiteurs/an , dont la quasi-totalité en période estivale où l’on dénombre des pointes de 80 000 personnes/ jour, ce qui correspond à une activité touristique importante pour ce territoire ; on parle de 5,3 millions de nuitées, 3000 emplois, 286 prestataires d’activités sportives, 330 millions d’euros de retombées économiques.
Si une partie de ce territoire est concerné par une fréquentation diffuse durant la période estivale, il n’en est pas de même pour certains secteurs.
Pour les Gorges du Verdon, il est fait état d’une fréquentation d’un million de personnes/an, des pointes estivales de 759 randonneurs/ jour sur les sentiers Blanc-Martel, 925 sur le Sentier des Pêcheurs, 1000 dans le cadre des randonnées aquatiques … et combien au bord des lacs !!
Cet afflux massif génère de nombreux problèmes (tourisme anarchique, invasif, sur-fréquentation, comportements agressifs, dégradation des milieux naturels, accidents mortels, risque d’incendies).
Au-delà des incantations, – (page 67 de la Charte:«…la nécessité de créer les conditions d’un changement de modèle pour anticiper les effets du changement climatique,….les changements comportementaux dans la gestion des ressources»!!!)- nous considérons que le projet de Charte présenté, manque d’ambition et de réels outils opérationnels pour réaliser les actions envisagées.
Mais tout ceci n’est-ce pas logique quand on peut lire page 35 de la Charte :
«La charte ne peut contenir d’interdiction absolue, qu’elle ne peut pas prévoir de règles de procédure autres que celles prévues par la législation en vigueur, mais qu’elle peut engager ses signataires à utiliser les outils et dispositions réglementaires à la disposition»…
De fait, à la lecture de l’Annexe 6 (Engagements de différents partenaires) on comprend que le Parc ambitionne plutôt un rôle de « coordinateur » des différentes actions, sous réserve qu’elles soient réellement engagées.
Par exemple, pour la dernière ambition qui nous intéresse plus particulièrement: 11) Rechercher l’équilibre entre économie touristique, vie locale et respect des patrimoines, on trouve des engagements importants, mais qui sont surtout portés par d’autres partenaires notamment les services de l’État:
– Mettre en place et contrôler les réglementations visant à encadrer les usages, les activités et la préservation des espèces et milieux,
– Mobiliser les services de police de l’environnement, dans le cadre des plans de contrôles départementaux définis en MISEN, notamment ceux concernant l’encadrement des usages, des activités de sports de nature, ou encore la préservation des espèces et des habitats naturels
– Mettre à disposition les ressources du Pôle ressource des sports nature ; au travers de ces liens aux fédérations sportives facilite la concertation pour équilibrer les pratiques vis-à-vis de la fragilité des sites et faire évoluer les formations et les diplômes de guides et accompagnateurs,
Or, à ce sujet, nous constatons que les services de l’État ne font aucun effort véritable pour contrôler et protéger les sites, que ce soit dans le grand canyon, au débouché du lac de Sainte-Croix (pont du Galeta) ou face à l’envahissement des rives de ce lac par des installations sauvages (camping-cars notamment) . Aussi, dans la mesure où ces services se contentent seulement de « publier » des réglementations non contrôlées, il devrait appartenir au Parc, notamment pendant la saison estivale, de constater toutes les infractions par l’intermédiaire de ses éco-gardes saisonniers animés par leurs trois chefs de secteurs.
De plus, au-delà de l’attitude trop laxiste des services de l’État en ce qui concerne l’application de la réglementation préfectorale, celle-ci reste cependant insuffisante et nous aurions aimé que le projet de Charte propose des améliorations.
D’ailleurs, l’autorité environnementale, qui dépend du Ministère chargé de l’environnement, s’est elle aussi émue de l’insuffisance des mesures de protection et de contrôle en donnant un avis défavorable au renouvellement de la Charte rédigée par le Parc Régional du Verdon.
Ainsi pour les randonnées aquatiques au couloir Samson qui, officiellement, sont limitées à 10 personnes au maximum (encadrant compris) toutes les dix minutes, entre 9h et 17h, soit 480 personnes/jour, on a pu en décompter plus de 1000 personnes dans la journée, (certains parlent même du double!!) et pour lesquelles la sous-préfecture a accordé, l’an dernier, la possibilité de pratiquer tous les jours des randonnées aquatiques dans le lit de la rivière, à un débit inférieur à 1,5m3/sec nous souhaitons que le Parc appuie la demande suivante de modification des termes de l’arrêté préfectoral du 8 juillet 2014 régissant la pratique de la randonnée aquatique au couloir Samson :
* article 2 : en cas d’un débit du Verdon inférieur à 1,5 m3/sec délivré au barrage de Chaudanne, toute randonnée aquatique sera interdite ;
* article 3-3 : un intervalle de temps de 15 minutes entre chaque départ de groupe sera observé…
Nous demandons aussi que, en attente de la modification de l’arrêté inter-préfectoral du 15 novembre 2012 portant protection du biotope de l’Apron, poisson endémique inscrit sur la liste rouge mondiale de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et protégé sur le territoire national, toute remontée d’embarcation soit interdite à l’amont du pont du Galetas, à la sortie aval des gorges et que les services du Parc mettent en place des barrages flottants pour endiguer toute éventualité.
En parallèle, nous insistons à nouveau pour que le Parc Régional du Verdon prenne toutes dispositions pour effectuer des contrôles réguliers et inopinés pour l’application des diverses réglementations de protection, premier pas pour endiguer la surfréquentation touristique destructrice.
Ce n’est qu’avec une régulation forte contre la surfréquentation destructive de nos magnifiques espaces naturels que nous pourrons alors accompagner le Parc dans sa démarche Grand Site de France qui consacrerait véritablement les Gorges du Verdon au rang de patrimoine national et renforcerait la dimension espace protégé et non pas, comme se serait le cas actuellement, d’avoir un label pour attirer toujours plus de touristes avec les conséquences néfastes pour le milieu naturel.
Courrir adressé au commissaire Enquêteur le 30/06/2023
Association Interdépartementale et Intercommunale pour la Protection du Lac de Sainte-Croix,
de son environnement, des Lacs et Sites du Verdon
Régie par la Loi de 1901 – J.O. 26-2-1985
B.P. N°1 – 83630 Les Salles-sur-Verdon
Courriel : association.agreee.verdon@gmail.com
Incendie au camp militaire de Canjuers
Bis repetita placent !
Un nouvel incendie au camp militaire de Canjuers a ravagé plus de 1 800 hectares ces derniers jours.
Et un de plus dire-vous. !!
Qui se souvient des précédents incendies qui ont déjà ravagé ce secteur, Aout 2020, Octobre 2017 … la liste est longue ! Chaque fois à l’origine : des tirs d’obus.
Il y a eu aussi l’incendie du camp militaire de Carpiagne en 2009 qui avait parcouru plus de 1300 ha dans le massif des calanques aux portes de Marseille. Là-aussi, un tir d’obus d’entrainement était à l’origine du sinistre. A noter que sur ce dossier, la hiérarchie militaire s’était désolidarisée et que seul un soldat sous l’accusation de faute professionnelle et d’acte d’indiscipline avait été condamné à 6 mois de prison… avec sursis.
Dans le cas de l’incendie de Canjuers, l’explosion d’un obus lors de l’intervention des pompiers aurait pu être dramatique.
D’un côté, les citoyens sont appelés à la plus grande vigilance et au respect des règles de sécurité pour limiter les impacts sur l’environnement dans les périodes de forte sécheresse et de l’autre, l’armée qui maintient des activités à fort risque.
Il serait temps que tout le monde prenne conscience de la fragilité de nos espaces et que le sentiment d’impunité ne soit plus de mise pour de tels actes qu’on peut qualifier d’écocides.
Le commentaire du sous-préfet Éric de Wispelaere à l’issue de la première journée du feu est éloquent. “L’incendie est resté à l’intérieur du camp, le camp militaire est à des dizaines de kilomètres des zones habitées … ». Au nord, le canyon du Verdon constitue une barrière naturelle pouvant stopper les flammes.
L’Association Interdépartementale pour la Protection du Lac de St Croix, de son environnement, des Lacs et sites du Verdon qui se bat pour la préservation de ces sites naturels magnifiques qui font la fierté de ce territoire est abasourdie par de tels propos. C’est une vision bien réductrice sur un site aussi prestigieux que celui du Verdon.
Le défi de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique est une priorité absolue ; l’entraînement de nos armées ne doit pas se faire au détriment de notre environnement, mais il devrait y être compatible
L’Association se réserve le droit de porter plainte auprès du Procureur de la République.
Le 5 mai 2017, l’Association saisit le Tribunal Administratif de Marseille, en vue de l’annulation totale du PLU de la commune de Sainte-Croix du Verdon ou, à défaut, annuler la disposition qui est prise en son article NC1, décalant la bande des 100 mètres, en prenant comme côte le niveau normal de la retenue des eaux, soit la côte 477 m NGF au lieu de la côte 482 m. NGF, jusqu’alors définie.
Le 2 janvier 2018, le Tribunal a rendu son jugement. » La délibération du 9 mars 2017 par laquelle le conseil municipal de Sainte-Croix-du-Verdon a approuvé le Plan Local d’Urbanisme de la commune est annulé uniquement en tant que l’article N1 du règlement mentionne le côte NGF 477. »
( Décision du TA PLU Ste Croix)
La presse est informée. Le 6 février 2018 Il s’en suit un article dans « La Provence ».
Au lendemain de la décision de Tribunal Administratif de Marseille, nous avons demandé au Maire de la commune de modifier le PLU de la commune, en faisant apparaître la côte NGF 482 limite des plus hautes eaux. A ce jour, 29 octobre 2018, soit 8 mois plus tard, cette modification n’a pas encore été faîte. Devant la désinvolture du Maire, devrons nous à nouveau saisir la Justice?
La commune de Sainte Croix se croit exonérée de l’application de la réglementation en ce qui concerne la protection des berges du lac. Un projet est actuellement en cours, malgré notre opposition, qui concerne en l’implantation d’un certain nombre de « chalet » servant de buvette en saison estivale dans la bande de protection des 100M.
Si le Maire devait persister dans son projet d’implanter des « chalets-buvette » dits démontables, mais restant à demeure nous saisirons, à nouveau, le Tribunal Administratif de Marseille.
2 affaires à suivre de très prés.
A l’étude du PLU de la Commune de Sainte-Croix du Verdon, approuvé le 9 mars 2017, commune soumise à la loi Littoral, nous constatons qu’il est prévu de décaler la bande des 100 mètres en prenant comme côte le niveau normal de la retenue des eaux, soit la côte de 477m. NGF alors, que jusqu’àlors, elle était définie par la côte 482m. NGF.
Ainsi cette nouvelle côte a pour effet de soustraire de la bande des 100 mètres des secteurs qui ont été classés en espaces proches du rivage. Cela aurait pour effet de permettre à un Conseiller Municipal de bénéficier du permis de construire qui a fait l’objet en 2014, à la demande de l’Association, d’une suspension par le Tribunal Administratif de Marseille.
Devant le refus du Maire de Sainte Croix du Verdon à modifier le PLU de la Commune en supprimant les dispositions qu’elle prend en son article NC1,.
Le 5 mai 2017, l’Association assigne la Commune devant le Tribunal Administratif de Marseille.
Un communiqué de presse a été adressé au journal de la Provence
PAR un bel après-midi d’août 1992, un visiteur tape à la porte de la maison de Robert FERRATO, président de l’Association, pour lui apprendre que demain sera posée, en grandes pompes , la première pierre d’un « temple Pyramide », par la secte du Mandarom.
Le lendemain, intrigué et curieux Robert FERRATO s’y rend et constate que 3 élus connus de la région y participent.
A dater de ce jour il s’intéresse à ce permis et découvre que ce bâtiment de 34 m. de haut et de 8 000 m2 de béton a été accordé quelques mois plus tôt par le Maire de Castellane, en toute illégalité, en infraction à la réglementation du POS et sans tenir compte des risques naturels spécifiques à la zone du Hameau de la Baume ou y est implantée la secte sur une superficie de 200 ha.
Un recours pour excès de pouvoir du maire est déposé par l’Association auquel se joignent des habitants de la Baume.
Les habitants de Castellane, des associations telles que La Ligue des Droit de l’Homme, Union Départementale Vie et Nature (UDVN 04), l’Association de défense des Familles et des Individus (ADFI) des parents dont leur fille et dans la secte et nombreuses personnes de tout bord sont hostiles à ce projet. Une grande marche qui sera « la marche des citoyens pour les valeurs républicaines » est organisée. Entre quatre et cinq cents personnes, parmi lesquelles plusieurs Maires et Elus de toutes tendances, ont gravi les cinq kilomètres qui mènent sur le site de la secte.
Après plusieurs péripéties judiciaires de la part de la secte, qui ont durées plus de 20 ans, le permis est annulé.
Des travaux préparatoires à la construction ont été effectués: affouillement, création de chemins, élargissement de route, défrichement … le site est massacré. L’Association attaque ces travaux et demande la remise en état du site avec indemnisation pour préjudice à la nature. La Justice suit l’Association et ordonne la remise en l’état par la secte.
Aujourd’hui, la secte toujours et encore traîne des pieds et joue avec le temps pour ce dérober. Mais qu’elle sache, que notre Association, sous la présidence de Jean REYNAUD, Robert FERRATO étant décédé, ainsi que les particuliers joints à toute cette procédure , ne lâcheront pas prise tant que le site de la Baume n’aura pas retrouvé son caractère se sauvage et sa beauté initiale.
Depuis, le PLU de la commune ne permet plus une telle construction. Le site du Mandarom ne sera pas un hameau comme l’espérait la secte. La zone est classée naturelle.
C’est dans le cadre de cette procédure de remise en état du site que l’affaire a été appelée à l’audience du 24 septembre 2018 de la Cour d’Appel de Grenoble. Une nouvelle fois, afin de jouer la montre, le Mandarom a contesté le rapport de l’expert et son rédacteur. On attend la décision de Cour qui semble ne pas avoir été impressionnée par les arguments de leur avocat. La presse a fait échos de cette audience.
La Provence du 21 septembre 2018 |
La Provence du 25 septembre 2018
PENDANT les mois d’été, la surfréquentation du lit du Verdon pose de plus en plus de problèmes : destruction de la flore, disparition de poissons comme l’arpron, espèce préservée.
Pour avoir une idée de cette fréquentation, sachez que pour les randonnées aquatiques, en eau vive, plus d’une trentaine d’entreprises viennent de toute la France pour accompagner les touristes, « sportifs », qui descendent la rivière : la préfecture a bien réglementé, pour 8 personnes maximum, le nombre par groupe, et imposé un temps mort de 10 minutes entre chaque groupe.
Pourtant, des comptages du Parc Régional en 2016 ont établi, sur 10 jours, une moyenne de 800 personnes/jour, ce qui ferait – si les règles étaient respectées – des descentes pendant près de 14 heures chaque jour.
Avec deux jours de neutralisation par semaine pour les lâchages du barrage amont, cela donne pour les deux mois d’été plus de 35 000 descendeurs !
Or, lors de notre recours auprès de la juridiction administrative -recours rejeté car nous n’avions pas pu prouver des dégradations irréversibles – les représentants de la profession, modestes, n’ont déclaré que 9 500 « descendeurs » pour toute la saison.
Afin d’apporter un confort de travail à ces « professionnels » du « tourisme sportif », sous le regard bien veillant du Parc Naturel Régional du Verdon, des projets d’aménagements des rives du Verdon sont en cours d’études; ce qui aura pour effet de développer davantage ce genre d’activité et la dégradation de la rivière.
* Cette bergerie de 624 m2 construite dans une zone de protection de la nature où réside un insecte inscrit sur le Livre Rouge des espèces menacées – le criquet hérisson – est une bergerie de luxe avec un portail monumental une allée gravillonnée, bordée de points lumineux – prochainement y verrons-nous des lampadaires? -, un abreuvoir « aux murs en pierre d’épaisseur variant entre 90 cm et 190 cm » pour brebis sportives et un aménagement intérieur qui semble peu compatible avec les litières d’ovins ! Mais le propriétaire a plusieurs fois reçu à sa table du Domaine de Majastre alors qu’il n’était que Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve.
Devenu Premier Ministre, celui-ci n’a pas daigné nous répondre lorsque nous lui avons envoyé une lettre ouverte pour lui demander de faire respecter la réglementation.
Depuis l’administration a donné son accord pour les transformations déjà effectuées sur ce bâtiment ainsi qu’un changement d’affectation, ce qui ramène la partie « bergerie » à 175 m2.
Y verrons-nous un jour quelques moutons et pour combien de temps?
CE fut pourtant le cas à Rougon où dans les années 1980, le préfet vint l’inaugurer en déclarant que « les plus hautes crues passeront à 30 mètres sous les tentes! »
Pourtant en 1994, la crue de novembre a ravagé plus de la moitié du camping! Heureusement qu’il était fermé!
Avec les lâchages du barrage amont de Castillon, nul ne peut prédire qu’il n’y aura pas d’inondation en période estivale.
Sur FR3, Jean Reynaud avait alors déclaré qu’il engagerait la responsabilité pénale personnelle du préfet en cas de péril humain.
Décédé depuis, le préfet ne pourra pas être poursuivi.
Et ses successeurs, chaque fois que la juridiction administrative ( y compris le Conseil d’Etat) annule l’autorisation, en signe une nouvelle, sans vergogne et sans même reprendre toute la procédure!
Actuellement, une procédure, en vue de l’annulation de l’U.T.N. (Unité Touristique Nouvelle) qui tente de régulariser ce camping, est pendante devant le Tribunal Administratif de Marseille.
Toujours d’actualité, le camping fonctionne malgré son annulation. Le Préfet a accordé l’autorisation d’exploitation en toute illégalité.